Quelles sont les différences entre les personnes ? La première différence réside dans la taille de leur monde intérieur. La deuxième différence concerne l’importance que l’on accorde à l'ordre de ce monde intérieur. La troisième différence réside dans la complexité de leur pensée. Qu'est-ce que le "monde" ? Ce concept provient du bouddhisme. Dans l’Antiquité, on parlait de "temps" pour désigner l’époque et "espace" pour les directions. Ces notions renvoient aux dimensions temporelle et spatiale, mais cela ne suffit pas. Il faut y ajouter une troisième composante : l’énergie. Voilà l'essence du monde. Et cette énergie, chez l’humain, se manifeste par le cœur, la force de l’esprit, qui ouvre toutes les possibilités.
Nous débattons souvent pour déterminer si le monde est idéaliste ou matérialiste, mais pourquoi ce débat ? Chacun cherche à prouver la logique de sa position en prônant une vérité absolue. Pourtant, cette approche n’est pas nécessaire. Explorons le monde sous un autre angle : est-il nécessaire ou accidentel ? Si le monde est nécessaire, alors il suit le principe de causalité, comme l’a démontré Kant. Cette causalité est le fondement de la science, qui considère le monde matériel. En conséquence, le monde est matériel, matérialiste, et c’est pourquoi le matérialisme suit nécessairement le principe de causalité pour construire la science. Ce monde peut donc être compris, et tout ce qui est naturel peut être étudié à travers la causalité scientifique, nous permettant ainsi d'en saisir la vérité.
Mais le problème central n’est pas là. Ce qui est crucial, c’est que la vie, elle, est accidentelle. La vie est accidentelle, c'est pourquoi dans le bouddhisme, on parle de l'origine : lorsque les conditions sont réunies, elle se manifeste ; sans ces conditions, elle ne se manifeste pas. C’est un phénomène accidentel, et non nécessaire. En mathématiques et en logique scientifique, on peut expliquer cette accidentelle venue au monde. Par exemple, certaines femmes ovulent deux fois dans leur vie, d’autres jusqu’à deux mille fois. Pour qu’un ovule soit fécondé, il faut que vingt mille spermatozoïdes l’attaquent simultanément. Cela produit une première probabilité. Ensuite, on multiplie par les milliards de combinaisons des gènes du père et de la mère, si bien que la probabilité de notre naissance est infime. La vie est donc un miracle de coïncidences.
Nous devons transformer les accidents de la vie en nécessités pour que notre existence ait un véritable sens ; c'est ce que l'on appelle la constance spirituelle. Dans le bouddhisme, on parle de la notion de « ni identique, ni différent ; ni éternel, ni interrompu », qui exprime cette idée. Au milieu de ce processus, nous apparaissons soudainement. Alors, comment transformer l’aspect accidentel de notre existence en une nécessité de la vie ? On découvre que, dès que la vie a un objectif, elle devient alors une nécessité. Il ne faut pas voir l'accidentel comme quelque chose de négatif, car derrière la sérendipité se cache la liberté de la vie . C’est précisément grâce à cette liberté, issue de l’accidentel, qu’un objectif peut émerger. Cela soulève alors la question de la créativité. C’est ainsi que l’on revient à l’essence de la vie : l’essence de la vie consiste à se créer un objectif, et dès qu’un objectif est créé, il y a sens.
Dans le futur, tes actions, tes ressources et tes capacités seront orientées vers cet objectif. Ta vie, ton existence passeront alors de l'accidentel à la nécessité. Si cela devient une nécessité, alors la réussite de la vie devient possible. D'où vient alors le succès dans la vie ? Le succès de la vie se mesure à l'état d'équilibre entre l'objectif, les capacités et les ressources. Si tes capacités, ton objectif et tes ressources sont en adéquation, formant ainsi un triangle équilatéral, tu as du succès dans la vie, peu importe la taille de l’objectif. Pour clarifier, la logique est si simple. En réalité, l'idéalisme et le matérialisme ne s'opposent pas. Le matérialisme résout les problèmes de la nature, tandis que l'idéalisme aborde les questions de la vie. Nous avons besoin de marcher avec deux jambes, et ainsi tu ne seras pas aussi tracassé.
Parce que j'ai trouvé un objectif dans ma vie, je peux laisser le passé derrière moi, recommencer et ne plus me perdre dans des luttes internes. Je souhaite développer une créativité infinie. Je veux être moi-même, je veux réaliser mes rêves et faire en sorte que ma vie ait de la valeur. Si j'ai perdu une grande partie de ma vie, je vais me battre pour gagner le reste de mes jours, sans regrets pour cette vie !